L'idée d'empire dans la pensée politique, historique, juridique et philosophique
Edition et diffusion
Sous la direction de Thierry Ménissier, L'Harmattan, 2006, (La librairie des Humanités)
L'idée d'empire, dont l'emploi semble aujourd'hui connaître un retour en force, a été utilisée pour désigner des contextes historiques très différents, et afin d'élucider des logiques politiques extrêmement variées.
Le présent volume réunit les contributions de philosophes, d'historiens, de politistes et de juristes dans le double but de la clarifier et d'évaluer sa pertinence. Politique, l'idée d'empire paraît nécessairement se fonder sur la domination ; cependant, qu'est-ce qu'une politique d'empire ? Et tout empire est-il nécessairement impérialiste ? Si, du point de vue historiographique, la notion d'empire semble constituer un outil approprié pour penser certaines configurations et certains moments de civilisation, pourrait-on penser l'histoire du monde sans y faire référence ? Parce que sur le plan des relations internationales, elle désigne une unité qui coordonne des nations éventuellement antagonistes, la notion d'empire ne semble pas compatible avec les exigences démocratiques modernes.
Mais juridiquement parlant, la souveraineté impériale du pays dominant est-elle définitivement négatrice des souverainetés nationales et des libertés de ceux qui lui sont soumis ? Ou bien, justement parce qu'elle fournit une unité à cette irréductible diversité, est-il possible de justifier certaines formes d'empire ? Enfin, de notables élaborations philosophiques ont, grâce à l'idée d'empire, lié la réflexion sur la civilisation, la prescription d'une spiritualité et la représentation du monde comme unité.
Une telle conception de l'empire offre-t-elle une alternative à celle qui l'envisage en fonction de la seule puissance ? L'idée moderne d'universalité des Droits de l'homme est-elle cohérente ou contradictoire avec un tel modèle ? En examinant de nombreuses expériences impériales de référence, et en analysant les arguments qui furent régulièrement déployés en faveur ou en défaveur de l'empire, ce volume espère apporter des éléments de réponse à ces questions
Le présent volume réunit les contributions de philosophes, d'historiens, de politistes et de juristes dans le double but de la clarifier et d'évaluer sa pertinence. Politique, l'idée d'empire paraît nécessairement se fonder sur la domination ; cependant, qu'est-ce qu'une politique d'empire ? Et tout empire est-il nécessairement impérialiste ? Si, du point de vue historiographique, la notion d'empire semble constituer un outil approprié pour penser certaines configurations et certains moments de civilisation, pourrait-on penser l'histoire du monde sans y faire référence ? Parce que sur le plan des relations internationales, elle désigne une unité qui coordonne des nations éventuellement antagonistes, la notion d'empire ne semble pas compatible avec les exigences démocratiques modernes.
Mais juridiquement parlant, la souveraineté impériale du pays dominant est-elle définitivement négatrice des souverainetés nationales et des libertés de ceux qui lui sont soumis ? Ou bien, justement parce qu'elle fournit une unité à cette irréductible diversité, est-il possible de justifier certaines formes d'empire ? Enfin, de notables élaborations philosophiques ont, grâce à l'idée d'empire, lié la réflexion sur la civilisation, la prescription d'une spiritualité et la représentation du monde comme unité.
Une telle conception de l'empire offre-t-elle une alternative à celle qui l'envisage en fonction de la seule puissance ? L'idée moderne d'universalité des Droits de l'homme est-elle cohérente ou contradictoire avec un tel modèle ? En examinant de nombreuses expériences impériales de référence, et en analysant les arguments qui furent régulièrement déployés en faveur ou en défaveur de l'empire, ce volume espère apporter des éléments de réponse à ces questions
Mis à jour le 4 mai 2017