Arts et sciences humaines

Au milieu du XV^e siècle, les cinq Seggi de Naples sont des bâtiments architecturaux, des circonscriptions territoriales, des associations exclusivement nobles, et, au même temps, les dispositifs exclusifs qui régulent la la représentation politique de la capitale.
L’objectif de cette rencontre est d’examiner comment ce système est formalisé au terme d’un long processus de distinction sociale, dont l’élément le plus original est l’ancienneté (c’est-à-dire la vetustas) de l’enracinement et du contrôle de l’espace urbain, pratiquée de manière autonome de la Couronne par certaines familles à partir du XII^e siècle.
On se concentrera, par le biais des différents types de sources, sur les pratiques de la participation et de l’exclusion politiques, ainsi que sur les cultures de l’ancienne noblesse des Seggi inspirées par l’idéalisation de l’ancienne république romaine, au-delà de l’opposition anachronique entre république et monarchie, en observant un projet de republica pour Naples, rédigé dans un commentaire sur Tite-Live par Pietro Jacopo de Jennaro, noble du Seggio de Porto.

Monica Santangelo, chercheuse en histoire médiévale à l’Université de Naples Federico II.