Arts et sciences humaines

Deux historiens spécialistes d’histoire financière feront le point sur ces aspects et répondront à vos questions : Youssef Cassis, professeur d’histoire économique à l’Institut universitaire européen de Florence, et Laure Quennouelle-Corre, directrice de recherche, EHESS CRH.
La financiarisation de l’économie est une des tendances de fond de l’histoire du capitalisme, bien au-delà de la phase ouverte par la libéralisation des marchés initiée dans les années 1980. Elle modifie le fonctionnement interne du capitalisme en favorisant les processus de création de richesse sur les marchés financiers tout autant voire plus que sur les marchés des biens et services. Elle influe sur le fonctionnement des sociétés par les choix d’investissement favorisés voire exigés par les logiques financières comme par les concentrations dans la répartition des richesses qu’elle favorise.
Mais par-delà ce processus global, qui sont les « acteurs de la finance » et qu’en sait-on depuis le milieu du 19ème siècle ? Quels sont les institutions, les lieux, les règles qui organisent ces marchés ? Quels sont les groupes sociaux qui les animent et en tirent profit ? Dans ces milieux a priori très masculins, la question du genre peut-elle permettre de renouveler l’histoire de ce type d‘élite ?