le 19 octobre 2021Saint-Martin-d'Hères - Domaine universitaire
Dans le cadre des conférences du LUHCIE
La solmisation fut inventée par Guido d’Arezzo au XIe siècle et pratiquée, moyennant quelques aménagements, jusqu’à la fin du XVIIe siècle. Notre solfège actuel en découle directement. Il s’agit d’une mnémotechnique reposant sur un principe simple : tout demi-ton se chante mi-fa. Pour le musicien moderne, la pratique de la solmisation permet de mieux comprendre la conception des oeuvres du passé. En effet, la solmisation met souvent en évidence les caractéristiques d’une oeuvre qui nous échappent lorsque nous utilisons le solfège moderne, non seulement du point de vue de la monodie, mais aussi du point de vue du contrepoint, de la modalité et même de l’emploi de la musica ficta, lorsque celle-ci n’est pas notée. Utile jadis pour le compositeur, la solmisation est essentielle pour comprendre et interpréter les oeuvres médiévales aujourd’hui.
Gérard Geay a mené parallèlement une carrière de compositeur, d’enseignant et de chercheur. Il a fondé le département de musique ancienne du Conservatoire national supérieur de musique de Lyon, édité et restauré de nombreuses partitions pour le Centre de musique baroque de Versailles. Il est l’auteur de plusieurs articles et ouvrages sur l’évolution du langage musical et collabore avec l’Ensemble Musica Nova de Lyon pour l’interprétation historiquement informée d’oeuvres du Moyen Âge et de la Renaissance.
Publié le 16 septembre 2021
Mis à jour le 16 septembre 2021
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